Huile sur toile en très bon état (trois restaurations)
Autoportrait signé ELOI-NOEL BERAUD et dédicacé : " A mon ami G. Molénat. N. Béraud, 1896"
Dimensions sans le cadre : 61 x 50 cm.
Dimensions avec le cadre : 74 x 61 cm.
Cet Autoportrait, rare, est une oeuvre de jeunesse de l'artiste qui est davantage connu par ses vues de Venise.
Éloi-Noël Béraud, peintre français né à Saint-Etienne le 26 décembre 1875 et mort à Toulouse le 9 février 1957.
Il a signé ses oeuvres de nombreux noms dont les plus connus sont : " Bouvard " et " Marc-Aldine ".
Biographie d'Éloi-Noël Béraud dit Bouvard, Marc Aldine
D'après les indications fournies par Delphine Bouvard, l'arrière-petite fille de l'artiste, Antoine Bouvard se nommait en fait Eloi Noël Beraud, bien qu'il choisit de peindre sous les pseudonymes " Bouvard " et " Marc Aldine ". Né à Saint Jean-de-Bournay dans l'Isère, Antoine Bouvard reçut une formation d'architecte à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Constant-Dufeus. Il devint Directeur des Services Architecturaux de la Seine et fut nommé responsable de la construction de la Bourse (Palais Brogniart) ainsi que du Boulevard Morland. Bouvard visita Venise au début du XXe siècle et tomba immédiatement amoureux de sa lumière et de son spectacle uniques qui séduisirent tant d'artistes. Il y retourna très fréquemment tout au long de sa vie et se spécialisa dans les vues de la Sérénissime, qui firent sa célébrité. Il exposa à travers toute la France et l'Italie, ainsi que dans de nombreuses galeries en Europe.
Les tableaux de Bouvard révèlent l'influence de l'artiste Félix Ziem, qu'il rencontra lors d'un de ses nombreux voyages à Venise, et montrent sa compréhension instinctive de la lumière, si caractéristique de la ville. Ses toiles décrivent le côté romantique et serein de cette dernière, et c'est cette image sensible de la cité des Dosges qui fit la renommée de l'artiste. Non seulement il su retranscrire l'activité et le charme du Grand Canal et de Santa Maria Della Salute, mais il su également capter l'atmosphère et la sérénité des flots. Ses peintures démontrent son talent architectural et reflètent aussi son amour pour les effets de lumière propres à Venise. Les oeuvres de Bouvard sont peintes dans un style intime, réussissant à saisir tout le charme de l'une des plus belles villes du monde. Sa popularité est intacte de nos jours encore et le place parmi les peintres les plus reconnus et les plus respectés de sujets vénitiens.
Le fils de l'artiste, George Noel Beraud (1912-1972) fut aussi artiste et peignit sous le nom de George Noel Bouvard. Né à Paris et mort à Ecouen, il peignit des sujets de même style que ceux de son père.
Reference wikipédia :
[Extrait du livre de Ludovic Saulnier] Il est né le 26 décembre 1875 à Saint-Étienne. L'état civil déclare et inscrit "Éloi-Noël Isodore Béraud né de parents inconnus". En 1885, l'assistance publique l'envoie en famille d'accueil à Toul où il restera jusqu'au 10 février 1894. De retour à Saint-Étienne, il suit les cours des Beaux Arts où il copie avec virtuosité les Maîtres anciens.
Le 4 août 1900, il épouse Marie Luce au Puy, son fils Georges-Noël naît le 25 décembre 1912.
Dès 1900, son style s'affirme, il peint de belles toiles aux accents barbizonniens ainsi que de nombreuses scènes typiques de l'Art Nouveau qu'il signe N. Béraud ou quelquefois Pelletier. À cette époque, il utilise fréquemment l'aquarelle et la gouache, techniques qu'il abandonnera à la fin des années 19201.
Il s'installe à Paris en janvier 1901 au 45 de la rue Boulard. L'année suivante, il illustre toute une série de cartes postales pour le commerce britannique. Le succès de ces cartes dure jusqu'à la fin des années 1910 et contribue grandement à sa notoriété outre-Manche.
1914-1918 : la Grande Guerre fait rage, et pendant ces tristes années, Éloi-Noël n'en demeure pas moins artiste. Il ramène de ces heures sombres de nombreux croquis, dessins, aquarelles qui témoignent encore et toujours d'un talent affirmé mais surtout éclectique.
Après la guerre, il revient à Paris. Dès 1919, il retrouve du travail en réalisant des maquettes et des affiches publicitaires pour les Galeries Lafayette. en 1924, il s'installe dans une grande maison dans le Val d'Oise, il y aménage son atelier. Cet homme au tempérament calme, qui s'exprime posément, travaille d'arrache-pied : à l'atelier dès 7h du matin, jusqu'à 20h. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il devient un gros fumeur ! En avril 1925, il accepte un nouveau contrat avec un éditeur de publications enfantines. Il peint des cartons représentants des enfants, des animaux... qu'il signe Luda ou Béraud.
En avril 1930 il part à la découverte de Venise. L'effet est instantané, il décide de se consacrer désormais à ne plus peindre que Venise. En mai, il rencontre au l'artiste Rubens Santoro (1859-1942) qui devient sont ami et maître. Alors qu'il connaissait déjà un franc succès avec ses travaux précédents qu'il signe Béraud, Pelletier ou encore Luda, Morscio eut l'idée d'un pseudonyme plus commercial et à la consonance transalpine, Marc Aldine. Cette signature deviendra un des deux surnoms qu'il apposera désormais sur toutes ses toiles jusqu'à la fin de sa carrière.
Son deuxième surnom apparaitra à la fin des années 1930, à la demande de la galerie anglaise Whitgift Galleries qui décide qu'il signera désormais Bouvard, nom bien français qui plaît au marché britannique.
Entre 1930 et 1957, Eloi-Noël ne peindra plus que des vues de Venise signées Marc Aldine ou Bouvard. il peindra presque 600 toiles.
